Quelles sont les raisons d’avoir des enfants ?

Si vous posez cette question aux parents, ils ne sont pas forcément en mesure de répondre instantanément. Malgré cela, quelques raisons finissent par émerger en abondance. Alors, qu’est-ce qui nous pousse à désirer puis à créer des enfants ?

« Je ne sais pas. Je n’y ai pas vraiment réfléchi… C’est juste comme ça, du moins pour moi. » Ma sœur m’a livré quelques lignes lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle avait décidé d’avoir un enfant. Selon François Bayrou, la reprise de la natalité est la seule solution pour préserver le modèle social et la République, ainsi que pour payer nos futures retraites. )

Il s’agit, sans aucun doute, de l’un des événements les plus importants de la vie d’une personne, dont les ramifications sont aussi durables qu’imprévisibles. Et pourtant, nous nous demandons rarement pourquoi nous avons des enfants. Il n’y a généralement pas d’explication évidente ou simple à cela. Le désir de procréer ne peut pas être expliqué de manière directe ; il est plutôt influencé par de nombreux facteurs, dont l’histoire familiale, le déterminisme social et le hasard.

Après tout, si nous considérions vraiment tout ce que cela implique de mettre la vie au monde, peut-être en ferions-nous moins ? « Plus on est libre dans ses décisions, plus on a de responsabilités et de devoirs (…). Peu de femmes (et de couples) évaluent soigneusement les plaisirs et les douleurs, les avantages et les sacrifices avant de prendre leur décision. En revanche, il semble qu’un faux halo obscurcisse la réalité maternelle.

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Choisir de vouloir ou non des enfants

Entre 4 et 6 % de la population française (selon les estimations) ont décidé de ne pas avoir d’enfants pour des raisons personnelles, sociales ou écologiques. Avoir des enfants est encore largement considéré comme une obligation dans de nombreuses régions du monde, y compris en France. Le désir de procréer s’est véritablement épanoui en France dans les années 1960 et 1970, en même temps que se démocratisaient la contraception et l’avortement. On avait des enfants parce que c’était comme ça que ça se passait avant.

Nous prenons aujourd’hui une décision délibérée : arrêter ou non de prendre la pilule, retirer le stérilet, jeter les préservatifs, avorter ou lancer un programme de PMA.

La pression sociale autour du fait d’avoir des enfants

Mais au bout du compte, avons-nous vraiment le contrôle ? « La pression sociale est toujours présente. On nous rappelle constamment les défis que représente le fait d’avoir un enfant après un certain âge. On nous demande constamment si c’est le moment d’avoir un enfant quand on est en couple depuis plusieurs années. L’obligation d’être mère pour se sentir femme n’est pas nouvelle, et elle est encore ancrée dans les mœurs. »

Les petites filles reçoivent un landau et une poupée dès qu’elles sont en âge de les tenir, ce qui les prépare involontairement à s’occuper un jour d’un vrai bébé. « En réalité, le choix est davantage influencé par des facteurs émotionnels et sociétaux que par une réflexion pratique. Si l’affectivité est fréquemment abordée, on ne prête guère attention à l’influence tout aussi importante de la famille, des amis et de la pression sociale sur chacun d’entre nous », peut-on découvrir dans le travail d’Elisabeth Badinter.

Transmettre des valeurs a ses enfants

Plus de six Français sur dix (69%) déclarent qu’avoir des enfants est un devoir et une volonté de transmettre leur héritage. Avec la naissance de son premier enfant, Arnaud, 36 ans, affirme : « Laisser son empreinte sur la planète, c’est avoir un enfant. Cela permet de poursuivre sa lignée familiale et de transmettre son histoire. » Julia n’a pas encore d’enfants, mais elle pense qu’il est important pour elle d’en avoir afin d’éduquer une personne avec des valeurs qu’elle considère comme belles et justes.

Ces témoignages attestent d’un désir de transmission à travers le rite de passage qu’est la naissance d’un enfant et révèlent également un besoin instinctif de procréation et de préservation de l’espèce. Il ne faut pas oublier ceux qui sont réconfortés par l’idée d’avoir quelqu’un qui s’occupe d’eux lorsqu’ils deviennent infirmes.

Le bonheur d’avoir des enfants a la maison

La réponse la plus populaire (74%) est qu’ils ont eu un enfant pour le plaisir, parce que cela ajoutait à la beauté de la vie, parce que c’était une aventure… Et il est vrai que voir un jeune se développer est une véritable source d’inspiration. Gwen est d’accord avec ce constat : « La naissance d’un enfant est comme une injection de joie et d’optimisme dans ce monde morose. Depuis que j’ai mon enfant, je suis plus optimiste pour l’avenir car cette génération va dépasser ce que nous avons échoué.

« La future maman ne rêve que d’amour et de bonheur », affirme Elisabeth Badinter dans son livre. « Elle néglige l’autre facette de la maternité, faite d’épuisement, de frustration, de solitude, voire d’aliénation avec la culpabilité qui y est associée. »

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